Bonjour,
Ce samedi 30 avril 2016 a eu lieu le Raid du Bugey à Lagnieu
(01), une épreuve cyclosportive qui commence à se faire un grand nom dans le
milieu. En effet cette année c’est déjà la 10ème édition !
L’organisation propose 2 parcours chronométrés : 95 kms pour 1700m de D+
et 138 kms pour 2200m de D+. Et trois parcours de randonnées non chronométrées de
58, 95 et 138 kms.
Pour une fois je m’engage sur le petit parcours. En effet,
le lendemain je suis inscrit sur le Tour
du Saugey (une épreuve FFC toutes catégories avec un CLM le matin et une
épreuve en ligne l’après-midi). De ce fait cette cyclosportive va plus me
servir de "déblocage" et de mise en jambes pour le lendemain. Nous
partons à 3 depuis Chambéry avec 2 représentants du Club Sportif du 13èmeBCA. Mais eux sont inscrits sur le 138 kms.
Arrivée sur place, la température
fraiche nous fait hésiter sur la tenue à choisir (manchettes, collant ¾
… ?!), mais le soleil commence à se montrer et la météo annonce beau
jusqu’en début d’après-midi avant des averses. Je prends l’option cuissard
court, manches courtes mais huile chauffante tout de même ! En vue du
profil j’opte pour un montage de roues Alpin’s Wheel mixtes comme pour la CycloCorse : ma 50mm à l’arrière et ma 20mm à l’avant.
9h15 : Le
départ est donné, après 2 kilomètres de fictif nous sommes lâchés dès la
première difficulté de la journée, le col
de Fay. Dès les premières rampes un peu raides, le peloton se scinde en
plusieurs groupes, je suis dans celui de tête. Puis plusieurs attaques dont
une d’un coureur du VC-Pontois,le club de Pont de Claix,
qui va s’isoler en tête pendant presque toute l’ascension. Juste avant le
sommet nous sommes 7 à revenir sur le fuyard et à basculer ensemble. Derrière
le trou est fait ! Dans la vallée, chacun prend son relais, l’entente est
bonne, je me dis que nous risquons d’aller jusqu’au bout ainsi ! J’ai
parlé trop vite, après 35 kilomètres de course, nous sommes de nouveau au pied
d’une nouvelle difficulté, la côte
d’Ordonnaz (24 kilomètres d’ascension en plusieurs paliers) et tout de
suite un coureur se met en tête et fait exploser notre groupe. Puis une
attaque, je saute dans la roue, ça monte vite, très vite, un œil sur le
capteur : 420, 430w (ma
PMA !) je serre les dents, nous sommes plus que 4 et tous proche de la
rupture ! Entre chaque palier je profite un peu pour souffler et tenter de
récupérer.
Je sens que j’ai les Championnats de France Militaire de VTT (48h
auparavant, le jeudi 28 avril) encore bien présent dans les jambes ! En
haut de cette principale difficulté, il nous reste un peu plus de 35
kilomètres. Dans la descente et à notre grande surprise 2 hommes nous
rejoignent et ce malgré le rythme très soutenue que nous avons maintenue tout
le long de l’ascension ! Nous sommes désormais 6 pour une victoire dont 3
coureurs de Pont de Claix…
Dans la vallée ceux-ci jouent
tactique en attaquant chacun leur tour, je ne réponds pas à toutes les attaques
sentant que je suis un peu juste physiquement. Nous arrivons au pied de la
dernière côte, la côte de Villebois.
Seul le pied est un peu difficile, la fin est un faux plat. Un coureur de Pont de Claix est à quelques
secondes, nous organisons la chasse à bloc ! Les deux "funambules" ont lâchés prisent dès que le rythme est devenu
important, et quel rythme : 31km/h
de moyenne sur toute l’ascension (4,7kms à 4% de moyenne). Je lâche quelques
mètres sur la fin, je commence à craquer ! Au sommet il reste à peine 5
kilomètres dont 3,5 en descente. Je bascule avec 25’’, serein sur mes qualités
de descendeur et en pleine confiance dans mes boyaux je me lance à bloc dans
celle-ci !
Je reprends du temps, je ne suis plus qu’à quelques mètres du
trio qui s’est reconstitué, un virage à droite, je rentre vite trop vite !
Je ne tournerais pas ! Je tire tout droit et termine après un beau soleil 5 mètres sous la route dans les
ronces ! Pas le temps d’examiner les bobos, je remonte le fossé et repars
(les deux fuyards ne sont pas loin et je pense à assurer une 4ème
place !) Bien sûr je ne rentre pas sur la tête et termine donc tout seul
intercalé entre le trio de tête (avec 50’’
de lâché dans la chute) et le duo qui viennent mourir à 20’’ derrière moi !
Je passe la ligne, le visage en sang, les
jambes griffés et en sang également, complètement désorienté… Je vais
d’ailleurs rester plus d’une heure sous la tente de la croix rouge et sous
oxygène avant de pouvoir me changer et profiter du repas servi par
l’organisation. Je suis présent pour la remise des prix où je termine 2ème en Master1 et donc 4ème au Scratch. Retrouvez les classements des différents parcours ici.
Je suis un peu déçu de ne pas avoir réussi à reprendre le trio car je pense
qu’au sprint j’aurai pu défendre une place sur le podium et peut-être jouer la
gagne… Mais je m’en sors bien car comme vous pouvez le constater sur l’analyse
de la descente ci-contre, je chute à 67km/h !
Je n’ai rien de cassé, quelques contusions, des douleurs et des égratignures,
rien de méchant au final ! Ce fût une belle matinée et comme annoncé, la
pluie fait son apparition dans le début de l’après-midi.
A refaire l’année
prochaine, la sécurité et l’organisation sont vraiment "rodés" et
les bénévoles très accueillants !
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